A partir du 20 Octobre le Musée Reina Sofia de Madrid présente l’œuvre du peintre hollandais René Daniël. Le Musée cherche à refléter l’intéressante manière d’exprimer l’art que Daniëls applique dans son œuvre ironique et imaginative qui tentait d’occuper La terre de personne entre la littérature, les arts visuels et la vie, tel que le peintre l’exprimera.
L’exposition sera présentée au Palais Velázquez du beau Parc du Retiro à Madrid.
Daniëls est par essence un artiste qui se gausse de la réalité et l’organise à sa façon dans chacune de ses œuvres. Son œuvre n’est pas prolixe, chaque détail est froidement étudié. A première vue, nous pourrions l’écarter de l’univers néo-expressionniste mais son apparition dans l’époque de la création de l’art conceptuel et de l’abstraction formelle et la fraicheur de ses œuvres, le raccroche davantage à celui-ci qu’à d’autres courants artistiques.
Daniëls de même que Magritte est connu pour les motifs étranges dans ses peintures, tel qu’une petite cravate qui comme un papillon apparait et disparait de ses œuvres. Il y a aussi ses formes quasi géométriques sur des fonds bien définis.
Né en 1950, dans la ville d’Eindhoven, en Pays-Bas, il propose sa première exposition en 1978. Critique de la forme selon laquelle on présentait l’art et du rôle des historiens d’art, qu’il considérait comme une véritable épidémie de l’époque parce qu’ils s’octroyaient plus d’importance qu’ils n’en avaient, surtout du fait qu’ils s’étaient transformés en intermédiaires sur le marché de l’art en avilissant la création.
Cette bataille critique sur la manière dont l’art fonctionne et la force qu’il avait acquise en tant que commerce est rejetée de manière importante dans son œuvre. A partir de cela, il lança ses armes contre celui-ci et son marché. Naviguant entre l’abstraction et la figuration, ses œuvres montrent ce qui actuellement préoccupe beaucoup d’artistes et de théoriciens, l’éloignement du spectateur des musées et des galeries.
Une cravate de cheveux est la salle d’exposition, le musée ou la galerie dans son œuvre. Ainsi le clarifie t-il avec ses dernières toiles, dans celles-ci apparaissent des formes blanches qui donnent la sensation de vide qui symbolisent les œuvres et il n’y a rien de plus. Dans Mémoires d’Un Oublieux, c’est encore plus explicite, comme le démontre une salle avec des tableaux blancs superposés à d’autres tableaux jaunes, cependant la salle est sobre, vide.
Amoureux de la liberté que procure l’art, il s’enchanta des travaux de Marcel Duchamp, de l’artiste visuel belge Marcel Broodthaers et du dadaïste Francis Picabia. Il considérait que ces artistes au-delà de rechercher une reconnaissance personnelle et de faire fortune, recherchaient une vision artistique indépendante, qui expliquera certains phénomènes créatifs et fermera le cercle pervers du marché de l’art.
Pour plus d’informations : http://www.museoreinasofia.es/exposiciones/futuras/daniels.html
Un peintre et artiste de grande taille est Daniëls dans l´art du XXe siècle, donc si vous avez pensé passer quelques jours en appartements à Madrid ne ratez pas cette exposition qui durera jusqu´au 26 mars et après allez de tapas aux meilleurs endroits et profitez de la nuit de cette ville.
Traduit par: Sollier
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